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Bienvenue dans l’épisode #18 de La Graine, le format grâce auquel je vous embarque dans le plus intime de mon entreprise et dans la quête d’un équilibre. Ça fait déjà plus d’un an que cette newsletter existe et c’est grâce à vous, vos lectures, vos messages et nos merveilleux échanges alors merci de tout coeur de me lire.
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Au programme
Une rencontre
Les sacs naissent dans des choux
L’inspiration est partout
Une rencontre
Un mardi d’octobre dernier, 18h45. Je suis à la Biocoop. Dans mon sac, des navets, un potimarron, un Pak Choï, des fruits secs et du lait de noisette. Je remplis un sac kraft de champignons, je pense à ce que nous allons cuisiner avec mon amoureux en rentrant. Je suis crevée, je salive d’avance à l’idée d’enfin se poser pour préparer longuement quelque chose de délicieux.
Et là, à travers la foule, quelque chose attire mon attention : un sac. Mais pas n’importe lequel. C’est une marmotte, un certain type de caisse à outil en cuir que je connais bien. Chez les Compagnons, beaucoup de mes amis avaient la leur. Je n’ai jamais eu de tel sac mais je les adorais, la première réparation que j’ai faite de ma vie était sur une marmotte d’ailleurs, celle d’un copain couvreur. J’étais tellement fière de moi que je l’avais prise en photo. D’ailleurs j’ai toujours cette photo : 21 novembre 2018, 22h55. Quelle réminiscence ! J’adorais sacs, ils m’ont toujours communiqué une idée de confiance, d’esprit libre, auto déterminé. Ils avaient l’air de dire “ je suis capable, je crée mon propre chemin, je façonne le monde”.
Si j’avais été Sophie Fontanel, j'aurai certainement pris ce sac en photo, j’aurai interrogé cet homme sur l’histoire de son sac et je lui aurai peut être même raconté la mienne, ce qu’il m’évoque. Mais je ne suis ni Sophie Fontanel ni courageuse pour un sou donc vous aurez seulement mon point de vue de cette rencontre, qui n’en est d’ailleurs pas vraiment une.
Les sacs naissent dans des choux
Finalement, chaque mardi en revenant à la Biocoop, je pense à ce sac, j’espère cette rencontre, d’une manière ou d’une autre. Je n’ai jamais recroisé cet homme, ou du moins je n’ai jamais revu son sac. Mais comme je n’ai aucun souvenir de ce à quoi ressemblait ce monsieur, il se peut que je l’ai croisé sans le savoir.
D’octobre à décembre dernier, je suis débordée par le calendrier de l’avent que j’organisais alors sur Instagram. Je n’avais ni le temps ni l’espace mental pour penser à une nouvelle pièce Yer Ana. J’ai voulu chasser cette idée. “je n’ai pas le temps, pas maintenant”. Pourtant chaque mardi, ce sac se rapellait à moi. Parce que j’espérais le revoir. Au fil des semaines, des images d’un nouveau sac Yer Ana se sont construites dans ma tête au fur et à mesure que le souvenir de cette rencontre fugace s’étiolait.
À la fin, je n’espérais plus revoir ce sac, je savais que je le reverrai, d’une certaine manière, prendre vie dans mes mains. Je voulais transmettre l’essence de ce que j’aime dans cet objet. L’émotion de confiance et de liberté qu’il me procure, sa forme maniable et rassurante, et surtout sa fonction : être l’écrin des outils de ceux qui forgent le monde de demain.
Sans jamais le dessiner, je l’ai imaginé, semaine après semaine. Chaque petit détail, chaque élément, et plus il se précisait dans mon esprit plus il devenait une évidence.
Quand je fabrique de nouveaux objets, c’est souvent de cette manière que ça se passe. Des formes, des volumes m’appellent, et me procurent des émotions. Ce sont ces émotions que je souhaite communiquer. Souvent la confiance, la liberté, la protection, le confort, la paix. Des émotions que j’aime ressentir et faire ressentir. Et au moment où je prend un crayon pour enfin le dessiner, c’est simple, tout est là, il existe déjà.
L’inspiration est partout
Si il peut y avoir une morale à cette histoire, c’est que l’inspiration est tout autour de nous. Pourtant nous la voyons rarement.
En vérité, on est souvent pris dans nos pensées, dans notre quotidien et on regarde rarement le monde avec la curiosité nécessaire pour laisser la porte ouverte à cette inspiration.
Ce jour là, au magasin, j’étais dans l’exécutif, dans mes pensées, à essayer de trouver une idée de recette sur le chemin entre le rayon vrac et le rayon légumes. Clairement pas le genre de moment où on porte attention à la couleur des poires, le satiné d’une étoffe. Mais j’aime regarder les choses avec curiosité et je crois que c’est grâce à cet état d’esprit que l’inspiration m’est venue ce jour là.
On trouve beaucoup plus facilement l’inspiration lorsqu’on est dans une démarche de collecte, de reconnaissance, lorsqu’on on prend te temps d’apprécier la couleur d’un coucher de soleil, la forme unique et éphémère d’un nuage. Parce que tout est une question de regard, de point de vue. Et en adoptant ce regard, on enrichit son quotidien de beaucoup de couleurs, de petites joies et de merveilleuse idées.
Parce qu’on ne leur ferme tout simplement pas la porte.
Dernièrement j’ai discuté avec mes copines Apolline, Ariane et Zoé de tout ça : accorder son regard aux petits trésors, collecter avec une attention particulière les choses qui nous entourent pour en nourrir notre créativité. Elles me disaient (alors que ce sont des conversations que nous avons eu séparément) que pour adopter ce regard rien de mieux de documenter ça, alors j’ai commencé un carnet de dessin pour collecter. Je vous en donnerai des nouvelles, peut être ou peut être pas, on verra.
Enfin bref, l’inspiration est partout autour de nous. Il suffit juste d’y prêter attention 🌞
Sur ce, c’est tout pour aujourd’hui…
Et à dans 15 jours !
Psssst ! Tant que tu es là..
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Tu as déjà une pièce Yer Ana ? Tu en es satifait.e ? Et si tu partageais ton amour de mon travail autour de toi ? j’en serai éternellement reconnaissante 🤍
Quand je ferai mes courses au rayon des légumes je penserai a toi 😘